La place de l’environnement à TARA
Les maisons TARA ont pour but de protéger les enfants mais également de leurs donner accès à la connaissance, au savoir et à tout ce qui, demain, leur permettra d’être des citoyens responsables. Ceci afin de transmettre, à leur tour, à leurs proches et leur famille, ce qu’ils ont appris et reçu. C’est ce cercle vertueux de la transmission qui fonde l’action et la philosophie de TARA.
La question environnementale n’y fait pas exception et tient une place centrale dans leur éducation. Quoi de plus logique que de sensibiliser ces enfants au défi majeur que représente l’environnement dans un pays qui peine à faire face à cette question pourtant si cruciale ?
La volonté du gouvernement est de réduire drastiquement son empreinte carbone, objectif difficile qui aujourd’hui ne connaît pas encore de résultats concluants. L’Inde se place en 177ème position sur 180 pays dans le rapport 2018 de l’Indice de Performance Environnementale et dix des vingt villes les plus polluantes au monde se trouvent en Inde.
Relever un tel défi pourrait paraitre hors de portée. Mais ce serait sans compter sur l’optimisme de TARA et de ses enfants. Forts de nos convictions, à TARA, nous sommes persuadés que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et que cette sensibilisation à l’environnement passe d’abord et avant tout par de petits actes concrets.
Une pièce de théâtre
Les filles de TARA Girls ont ainsi monté une pièce de théâtre en se fondant sur la campagne du gouvernement « Clean India ». Elles y mettent en avant la nécessité d’une prise de conscience générale sur la nécessité d’une « Inde propre », en proclamant que ce grand nettoyage « n’est pas le travail d’une journée, comme après la fête de Diwali, mais que c’est un travail de tous les jours ». Elles mettent ensuite en scène les différentes attitudes et habitudes à proscrire dans la vie quotidienne comme celle de cracher par terre les résidus de « paan » que beaucoup d’Indiens mâchent toute la journée. Enfin la pièce se finit par un chant dont le refrain reflète le réalisme des TARA Girls sur le sujet : « Nous avons pris l’initiative d’une Inde propre, nous avons fait cette promesse à notre pays ».
Des pots de fleurs et du compost...
Dans un genre différent, les TARA Girls ont eu une activité sur le gaspillage d’énergie ou encore les effets néfastes des sacs plastiques à usage unique. Elles ont donc depuis appris à faire des sacs avec du papier journal. Plus généralement, les enfants de chaque maison ont eu l’occasion de participer à des ateliers de jardinage « écologique ». Ils ont mis en place un système de compost permettant de servir d’engrais, le tout provenant des déchets organiques des différentes maisons. Cet engrais est à son tour utilisé pour faire pousser des plantes que les enfants ont mis en terre eux-mêmes. Ce rapport à la terre que TARA essaye de donner aux enfants, participe grandement de leur prise de conscience sur l’importance du respect que l’on donne à son environnement. C’est un défi primordial pour une Inde en plein essor économique que de construire sa politique sur une vision durable. TARA compte donc bien apporter sa pierre à l’édifice en sensibilisant ces jeunes qui représentent l’avenir de leur pays.
Pas de gaspillage
La lutte contre le gaspillage fait aussi partie de la philosophie TARA. Plus que le prix exorbitant de ce gaspillage, 440 milliards de dollars par an rien que pour les produits frais en Inde, c’est la confrontation de ce chiffre à ceux de la malnutrition, touchant près de 40% des enfants, qui choque le plus. La règle est donc simple à TARA, zéro gaspillage. Cela signifie que l’on finit toujours son assiette et que la quantité cuisinée correspond toujours au nombre exact de personnes déjeunant ce jour-là. Pour cette raison, les membres du staff doivent s’inscrire ou se désinscrire pour déjeuner dans telle ou telle maison afin de ne pas créer un surplus de nourriture.
La préservation et le respect de l’environnement tiennent donc une place de choix chez TARA car comme l’a dit Antoine de Saint-Exupéry, « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
Publié le 10.10.2018