Un nouvel envol à TARA !
Lorsqu’il est arrivé à TARA, Vinay ne pouvait ni marcher ni bouger librement. Il ne voulait pas interagir avec les autres enfants ou se laissait simplement porter par le groupe. Isha Georges, travailleuse sociale à TARA Boys, se dit très fière de Vinay en se rappelant tous les obstacles qu’il a du dépasser pour sortir de son cocon et devenir le jeune homme souriant et motivé que nous apprécions tous.
Il était une fois
En 2012, Vinay avait de gros problèmes de mobilité et était très silencieux pour un jeune garçon de son âge. La vie n’a pas été tendre avec lui : atteint de paralysie cérébrale, on lui a également diagnostiqué des problèmes cardiaques. Ses premiers moments à TARA Boys furent difficiles ; on pouvait sentir le poids de ses insécurités et de son manque de confiance en lui dans sa manière d’être, par exemple il refusait totalement de se joindre aux autres quelque soit l’activité proposée. Mais il n’est pas dans les habitudes de TARA de baisser les bras et avec le temps, Vinay s’est petit à petit ouvert au monde autour de lui.
Lentement mais surement !
On dit que l’amour et le temps peuvent guérir toutes les blessures. Vinay en est la preuve vivante en sortant de son cocon, en montrant jour après jour des signes d’amélioration et en devenant un jeune homme plein de rêves. Lorsqu’il est arrivé à TARA, nous avons fait une série de tests médicaux pour définir quelles étaient les actions à mettre en place de façon prioritaires : son opération du cœur, ses séances de physiothérapie, etc. Afin de l’aider à dépasser ses faiblesses, nous lui avons préparé un planning spécial dans lequel les activités physiques étaient adaptées à ses capacités. Plus important encore, toute l’équipe de TARA s’est coordonnée pour lui assurer un cadre de vie sécurisant et attentif. Et voilà comment ce qui paraissait insurmontable au début a finalement été dépassé. Vinay a commencé à se déplacer tout seul dans la maison et à participer aux activités comme les autres garçons. Il était très fier de nous raconter quand il allait conduire les plus jeunes à l’école, quand il aidait à préparer la nourriture et encore plus quand il se rendait chez Pascal pour lui faire signer des papiers de la plus haute importance ! Ce fut l’approche choisie par les membres du staff afin de le pousser à être le plus actif possible, de le maintenir dans un état d’esprit positif, loin de toutes pensées négatives.
Bien évidemment, comme avec tous les adolescents, il y avait des périodes de crises où Vinay refusait tout bonnement de faire les exercices de physiothérapie qu’il était censé faire religieusement tous les jours. Mais peu importe ! Les hauts et les bas s’enchaînent et le tout est de ne pas baisser les bras, de toujours donner le maximum aux enfants afin qu’ils puissent devenir la meilleure version d’eux-mêmes. Merci également à tous les parrains et marraines qui ont soutenu financièrement l’opération de Vinay et tous ses besoins au quotidien ! Et maintenant, en le voyant si déterminé à prendre les rênes de sa vie en main, nous ne pouvons que constater avec beaucoup d’émotion que ces 7 années ont porté leurs fruits !
Prêt à prendre son envol
Aujourd’hui, et ce depuis 2 mois, Vinay vit à VatsalyaGram à Vrindavan, Mathura, un autre centre où il participe à des séances de formation professionnelles où on lui apprend à utiliser l’ordinateur et faire quelque chose de ses mains (et de sa tête !). Difficile d’oublier à quel point Vinay était heureux d’aller vivre à Mathura pour poursuivre sa formation. Lui qui ne bougeait pas 7 ans auparavant, nous pouvions le voir sauter d’impatience en voyant se profiler un nouveau chapitre de sa vie. Un rêve devenu réalité après 3 ans de recherches actives par l’équipe de TARA Boys.
Son départ du nid douillet de TARA nous a tous rendu nostalgique et il va beaucoup nous manquer. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite et espérons secrètement qu’il sera bientôt sous les feux des projecteurs, quelque soit la voie qu’il aura choisie. Encore un immense merci au soutien de tous ses sponsors sans qui Vinay n’aurait sans doute jamais eu l’opportunité de sauter de joie en pensant à son futur.
Publié le 31.05.2019